Huîtres et climat : ce que disent vraiment les études — et ce qui est exagéré
Une étude de 2017 relancée en ligne a alimenté la rumeur. Cela ne signifie pas d’interdiction des huîtres.
Une capture d’écran d’un article a circulé massivement sur les réseaux sociaux.
La photo renvoie à un article d’Euractiv qui reprend une étude scientifique.
La question concerne l’impact climatique supposé des émissions liées aux coquillages.
Ce qu’il faut savoir
- Le fait : une étude scientifique de 2017, relayée par Euractiv, a été présentée comme montrant que les « flatulences » d’huîtres inquiètent les climatologues.
- Qui est concerné : consommateurs, filières aquacoles, médias et réseaux sociaux.
- Quand : étude initiale en 2017 ; article de vérification publié par 20 Minutes le 25 octobre 2025.
- Où : résultats issus d’un travail mené en mer Baltique et tests réalisés par des équipes suédoises.
Chiffres clés
- 10 % — part attribuée aux coquillages dans certaines émissions de la mer Baltique, selon l’article cité.
- 30 % — part approximative du CO2 mondial absorbée quotidiennement par l’océan, citée par un chercheur interviewé.
Concrètement, pour vous
- Ce qui change : rien de concret pour le consommateur. Aucune mesure d’interdiction ou de taxe n’a été annoncée.
- Démarches utiles : aucune action administrative requise pour l’instant.
- Risques si vous n’agissez pas : aucune conséquence sanitaire ou légale directe liée à cette rumeur.
- Exceptions : les résultats portent sur des conditions locales (mer Baltique) et ne s’appliquent pas automatiquement à toutes les zones marines.
Contexte
L’article viral reprend un papier d’Euractiv publié en 2017.
Ce dernier s’appuie sur une étude parue dans Scientific Reports, intitulée « Methane fluxes from coastal sediments are enhanced by macrofauna ».
Les auteurs notent que les conditions de la mer Baltique sont particulières.
L’étude ne mentionne pas explicitement les huîtres comme unique source de méthane.
Un chercheur cité par 20 Minutes rappelle que les coquillages émettent surtout du CO2 via la calcification.
Il précise aussi que d’autres gaz (oxyde nitreux, un peu de méthane) peuvent être présents, mais en quantités mineures par rapport à l’élevage terrestre.
Ce qui reste à préciser
- Quelle part exacte de méthane (si elle existe) provient des huîtres versus d’autres organismes benthiques.
- La validité d’une extrapolation des résultats de la Baltique à d’autres mers et océans.
Citation
« En premier lieu, il ne s’agit pas de flatulences ou de pets. » — Fabrice Pernet, chercheur Ifremer.
Sources
Source : Scientific Reports (Nature)

Source d’origine : Voir la publication initiale
Date : 2025-10-25 07:32:00 — Site : www.20minutes.fr
Auteur : Cédric Balcon-Hermand — Biographie & projets
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Publié le : 2025-10-25 07:32:00 — Slug : les-flatulences-des-huitres-sont-elles-vraiment-mauvaises-pour-le-climat
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